La mode c’est bien mais pouvoir mater des mecs en âge de faire du sexe défiler, ce serait tellement mieux.

On y est : la période modesque absolue tant attendue a enfin commencé et toutes les fashionsitas du monde entier, moi en tête, se frottent les mains. Pendant une semaine, défilés, créateurs, mannequins, stylistes, coiffeurs, maquilleurs, rédactrices de mode et autres dictateurs du bon goût se succède, créant dans les rues de Paris des bouchons incessants et mettant sur les dents tous les personnels des hôtels parisiens qui affichent complets. Et le pire, c’est que chaque année, on en redemande.
Si seulement nous avions une raison purement érotique de frétiller de l’escarpin, on pourrait nous comprendre mais non, ce ne sont que des vêtements qui nous poussent à vendre notre âme au diable. Non, parce que question mec, il faut avouer qu’il n’y pas de quoi danser sur les tables, la culote à la main. Pourtant, comme tous les ans, les média ne se lassent pas nous présenter des Simon Nessman, des Charlie France ou des Marcel Castenmiller comme la quintessence de la beauté masculine. Sauf que force est de constaté qu’à leur vision, mon pôle sud reste glacial et n’enregistre aucun raz de marée.

Ils sont bien mignons ces garçons mais il faut bien avouer qu’ils sont loin de pousser au crime sexuel. Ils sont… jolis. Voilà, c’est le mot : ils sont jolis. Qu’y at-il de moins sexy qu’un garçon « joli » ? Aussi rasés de près, tout polis et tout sages qu’ils soient, je préférerais de loin prendre l’Eurostar pour me faire « zlataner » par Ibra sur le plan de travail de sa cuisine plutôt que de perdre mon temps à les dévergonder. J’ai bien trop peur qu’ils n’éclatent en sanglots et ne réclament leurs doudous.

Obnubilés par leurs obsessions d’androgynie et de jeunesse, les créateurs de mode en oublient de nous faire rêver. Est-ce un hasard si à l’heure des mannequins femmes trop jeunes pour être formées, celles qui affolent les hommes et les média sont les plantureuses Kim Kardashian, Beyoncé et autres Ashley Graham (mannequin US grande taille) ? Est-ce une coïncidence si les hommes poilus, chevelus, trapus et hipsterus sont devenus soudainement l’incarnation du sex-appeal absolu alors que l’industrie de la mode nous propose de jeunes garçons bien proprets et à peine pubères ? Le doute m’habite.

Souvenez-vous des années 90’s où les mannequins hommes Albert Délègue ou Satya Oblette faisaient fantasmer la planète entière du haut de leur trentaine. Ils ont prouvé pendant des années que virilité, maturité et élégance s’entremêlent à merveille.
Je ne sais pas vous mais je commence à en avoir ras la pomponnette de ce jeunisme ambiant. Moi, je veux des corps d’hommes bien forts, des pattes d’oie aux coins des yeux, des poils sur le menton et ailleurs, des sourires ravageurs, une odeur à mi-chemin entre le soufre et le musque, des tatouages, des mains calleuses et sûres qui savent toucher une femme, des braguette qui n’ont pas besoin de paires de chaussettes pour paraître plus généreuses, des voix bien graves et bien suaves… Je veux du bestial, du caractère, de la virilité, du charme, de la bombe sexuelle. Je veux des bonhommes, des mecs, des hommes, des vrais. Les jolis garçons m’ennuient. J’ai toujours préféré Ken le survivant au Ken de Barbie.

Alors, en attendant qu’on puisse de nouveau se rincer l’œil dur les podiums des plus grands créateurs, je me console sur les comptes Instagram de The Creekman et de Brockohurn… ou mate juste mon mec sous la douche.
Voilà, c’est dit. Je préfère fantasmer sur mon propre mec que sur les canons de beauté qu’on me propose. C’est triste. Si ça, ce n’est pas la preuve que la situation devient alarmante !
Laisser un commentaire