PUSSY POWER : Bref, je suis de nouveau célibataire

 

L’amour dure 3 ans, dit-on. Je dirais que c’est l’aveuglement qui dure 3 ans. Ensuite, on ne cesse pas d’aimer. On aime juste malgré des défauts qui nous sautent au visage.

Et puis, un jour, on ne voit plus que ça. Ce moment arrive généralement pendant la septième année. Et je ne vais pas vous le cacher : sur ce coup-là, je fais partie des statistiques.

C’est arrivé il y a 2 mois, après 6 ans et demi de relation mais aussi 6 mois à mes sentir désespérément seule. J’ai tranché froidement en 10 minutes : puisque nous ne sommes plus heureux, séparons-nous. Je considère que nous sommes tous les deux trop bien pour demeurer misérables dans une relation frustrante.  Ça a été soudain, rapide, mais je n’ai jamais regretté cette décision depuis. Comme si j’avais déjà fait mon deuil de notre relation avant d’y mettre fin. Comme je l’ai déjà dis, je me sentais déjà bien seule depuis trop longtemps.

Je pensais vraiment avoir dépassé les 7 étapes du deuil quand une peur panique m’a réveillée en pleine nuit : JE SUIS VRAIMENT TOUTE SEULE, MAINTENANT. Je ne peux plus faire semblant de ne pas avoir peur du noir, ce noir complet vers lequel je me dirige. Il est là, juste devant moi et j’ai pris la décision il y a 2 mois de m’y jeter. Ce n’est pas le moment de se dégonfler.

Donc, voilà.

J’ai 35 ans.

Je n’ai pas d’enfant.

Je n’ai plus de mec.

Je n’ai pas de travail (je travaille depuis quelques mois sur un projet perso qui ne génère pas encore d’argent)

Et je n’ai presque pas d’appart (je suis copropriétaire avec mon ex de notre appartement que je lui laisserai dès que possible).

Quel CV impressionnant, pour une YouTubeuse LifeStyle suivie par des milliers de gens !

Tant qu’à faire cette traversée du désert, j’ai décidé de vous embarquer avec moi dans mon aventure, histoire sans doute de me sentir moins seule. Et puis, je ne sais pas pour vous mais j’en ai assez de voir ces YouTubeuse/Instagrameuse qui semblent avoir une vie parfaite, une penderie à rendre jalouse Carrie Bradshaw, un appartement nikel, un frigo avec que des produits healthy et des enfants bien peignés. Ça, je ne sais pas faire.

J’ai toujours été ce que j’appelle “une meuf Fuck it.” Une nana spontanée, bordélique, incapable de s’habiller tout en blanc sans se salir à un moment ou à un autre de la journée, qui fait des blagues de cul et qui se prend les portes en plein visage. Bref, je suis le cauchemar d’Inès de la Fressange et je m’en tape, mais alors je m’en tape.

Du coup, partager avec vous mes moments de loose ne me pose aucun problème. Bien au contraire. Peut-être trouverais-je des épaules bienveillante supplémentaires sur lesquelles pleurer mais surtout des nouveaux amis avec lesquels prendre du recul et rigoler un bon coup de la vie de célibataire mais, finalement, surtout de la vie de femme.

Ah et puis, je ne vous ai pas dit, en plus de ce CV à faire pâlir d’envie Paris Hilton (quoi que, même elle vient de se marier), je cumule 3 handicaps dans notre société d’aujourd’hui :

• Je suis une femme
• Je suis ronde
• Je suis métisse

Quoi, vous vous dites « ah oui, ça fait beaucoup quand même » ? Et bien mois aussi. Comme dirait Shirley Souagnon : « choisis, tu ne peux pas tout faire. »

Donc, récapitulons : J’ai 35 ans. Je n’ai pas d’enfant. Je n’ai pas de mec. Je n’ai pas de travail. Je n’ai pas d’appart.

Et je suis une femme, ronde et métisse.

De combien de temps aurai-je besoin pour me remettre à flot ?