En tant que « sexperte » la question de la contraception se pose souvent. Entre les débats que je peux avoir avec certains et les interrogations dont me font part certaines, le suis souvent interrogée sur la question. Et la question qui revient souvent est quelle est la contraception que j’ai choisi à titre personnel.
Si vous me lisez souvent, que vous regarder mes vidéos, vous pouvez en fait le deviner. Je défends toujours l’idée de faire la paix avec son corps, de le bichonner, de l’écouter alors, en matière de contraception, vous imaginez aisément qu’il en va de même. Ma contraception à moi est celle dite naturelle. On l’appelle ainsi car elle ne demande pas de dispositif médical mais juste de bien connaitre son corps et de réagir en fonction de ce qu’il dit.
J’ai choisi cette contraception il y a 5 ans. A l’époque, je prenais la pilule depuis 15 ans, au moins, et j’avais tendance à oublier ce qui me causait des frayeurs incroyables, d’autant que j’ai tendance à avoir les ovaires polykystiques ce qui fait que je n’ovulais pas tous les mois à cette époque (les choses ont bien changé mais je vous en parle plus tard). Et puis, c’est la fameuse époque où les pilules de la 3ème et 4ème génération n’était plus remboursées par la sécurité sociale. Or, on me prescrivait une pilule de la 4ème génération. Et je ne pouvais pas prendre la version générique car j’avais tendance à faire des mycoses sous celle-ci (véridique). Enfin, un différent avec mon gynéco (sur le départ à la retraite, donc avec des idées reçues à la con) ne me donnaient pas franchement envie de pousser sa porte.
Alors, j’ai tout simplement arrêté de la prendre. Mon mec de l’époque et moi faisions avec préservatifs le temps que je me décide à trouver un autre gynéco. Et au fur et à mesure que les effets de la pilule se dissipaient, j’ai commencé à ressentir un changement dans mon corps opérer. Alors que ma libido ressemblait au cardiogramme d’un mort, j’ai violé mon mec de l’époque 3 fois au réveil ce mois-ci. Je me sentais femme, désirable, pleine d’énergie en milieu de cycle. C’est alors que j’ai découvert la méthode naturelle et que j’ai décidé d’arrêter d’imposer une contraception chimique à mon corps.
En effet, si je pense qu’il est important d’avoir ses vaccins à jour, pour moi, ingérer un médicament est à faire en dernier recours. Vous avez une migraine ? Buvez un grand verre d’eau et dormez au moins 20 minutes (dans la mesure du possible) avant de prendre une Doliprane. Vous avez des problèmes digestifs ? Evitez les aliments acides ou pimentés avant de prendre un médicament. Etc. Les médicament sont très utiles quand ils sont pris à bon escient et de manière ponctuelles. Moins je pollue mon corps, mieux je me porte.
L’être humain a perdu le contact avec le ressenti, avec la nature, avec son animalité. Je me suis fais la réflexion que ceux qui avaient tendance à se bourrer de médicament, dans mon entourage, sont ceux qui sont en moins bonne santé.
Or, la pilule est un médicament qu’on prend tous les jours. Non seulement, il faut y penser tous les jours, ce que je n’ai jamais su faire (je pourrais faire une à trois plaquettes de pilules de toutes celles que j’ai oublié de prendre dans ma vie) mais en plus il y a de sérieux effets secondaires : nausées, migraines, prise de poids, baisse de la libido, seins douloureux… Et ça, c’est pour les plus gentils, mal prescrite, ça peut aller jusqu’à des problème cardio-vasculaires, thrombose veineuses, cancers (seins, col de l’utérus, ovaires, foie…), aggravation d’un diabète et même stérilité. Ce n’est pas un bonbon.
Pourtant, j’entends souvent des choses erronés sur la méthode de naturelle et on m’interroge beaucoup sur le sujet. Il était don temps que je fasse un article le plus complet possible sur le sujet. Attention, de tiens à préciser que cet article n’a pas vocation à être une bible de la parfaite méthode naturelle. Je ne fais qu’y coucher mon expérience et les données que j’ai pu trouver sur le sujet.
La méthode naturelle qu’est-ce que c’est ?
La première idée reçue est de croire qu’il n’y qu’une seule méthode naturelle. En réalité, le terme ne regroupe pas moins de 7 pratiques différentes :
Le retrait de monsieur : Il s’agit d’une méthode selon laquelle Monsieur se retire du vagin de madame juste avant d’éjaculer. Malheureusement, cela demande une grande maîtrise de son éjaculation de Monsieur et même un homme sur-entraîné peut échouer car même le liquide pré-séminale (sécrété en début de rapport sexuel) contient des spermatozoïdes vivants, surtout lors de rapport successifs.
La méthode d’allaitement dite MAMA (Méthode d’Allaitement Maternel et de l’Aménorrhée) : Il s’agit d’utiliser l’infertilité lactationnelle qui suit l’accouchement à 3 condition : allaiter exclusivement et fréquemment, ne fonctionne que jusqu’à 6 mois après l’accouchement et l’apparition des règles annonce le retour de l’ovulation. Une méthode simple et tout de même efficace puisqu’elle connait 98% de réussite.
La méthode à appareillage : des lecteurs de bandelettes à plonger dans l’urine tous les matins pour détecter la sécrétion des hormones produites par les ovaires. inconvénient ? Ça coûte un bras.
Le calcul du cycle menstruel en fonction des règles, également appelé la méthode Ogino : il s’agit de calculer sa fenêtre de fertilité de cette manière : premier jour de la période fertile = 10 + longueur du cycle le plus court observé au cours des 12 derniers cycles – 28. Dernier jour de la période fertile = 17 + longueur du cycle le plus long – 28. Même si cela est déjà pris en compte dans la fenêtre, je préfère ajouter 3 jours avant et 3 jours après comme marge d’erreur supplémentaire mais ça n’engage que moi.
Perdue ? Même pas grave ! Il existe une dizaine d’appli pour le calculer pour vous comme Natural Cycle (la plus connu mais aussi la plus payante), Flo (ma préféré) ou encore Calendar.
La prise de température : La température du corps des femmes a tendance à descendre considérablement juste avant l’ovulation avant de remonter le jour d’après. Après avoir observer la courbe sur un an, on prédit quand il arrive. Sachant que la durée de vie d’un spermatozoïde peut aller jsuqu’à 5 jours, on évite les rapports non protégés 7 jours avant et 2 jours après la date déterminé.
L’observation des glaires, dite la méthode Billing : lors d’ovulation, les femmes sécrète des pertes à l’aspect visqueux comme du blanc d’œuf qu’on appelle « glaire ». La fenêtre de fertilité correspond au premier jours de l’apparition de ce glaire et le dernier jours survient 4 jours après.
La méthode sympto-thermique qui cumule les trois méthodes précédentes en plus d’observer d’autre symptômes comme les changements du col de l’utérus ainsi que l’apparition de boutons, des seins sensibles, une baisse ou plutôt une hausse d’énergie, de libido… C’est LA méthode la plus efficace mais ça, on en parlera plus bas.
Quels sont ses avantages ?
D’abord, évidemment, c’est économique et écologique. Dans la mesure où la méthode ne demande aucun matériel, aucune prescription, juste de la rigueur, cela ne coûte pas un rond et ne pollue absolument pas l’environnement. Même pas un peu. Evidemment, cela est valable pour toutes les méthodes naturelles sauf la méthode avec appareillage.
C’est une méthode clean pour le corps humain et nécessite pas de suivi médical à part peut-être au début, et encore. Aucun effet secondaire, aucune complication, puisqu’on n’insère aucun corps étranger en soi et qu’on ne prend aucun médicament.
J’ai repris le contact avec son corps, avec sa nature profonde et me sens Femme du plus profond de mon être. Depuis que j’ai choisis cette méthode, je n’ai jamais été plus à l’écoute de mon corps et vous savez quoi ? Mon corps me parle. Il annonce la couleur. Il suffit de l’écouter. Après 5 ans d’apprentissage, j’en qui arrivée au point où je sais exactement ce qui se passe dans mon corps à l’instant T. Tenez : j’ai quelques boutons, en ce moment, j’ai moins d’énergie, suis très émotive, j’urine plus souvent et c’est une urine marron. Je ne vais pas tarder à avoir mes règles. Vérification sur mon appli : débarquement des anglais dans 4 jours. La méthode naturelle c’est être sans arrêt en communions avec son corps et réagir à la moindre parole.
D’ailleurs, atteinte d’un syndrome des ovaires polykystiques, le fait d’observer attentivement mon cycle m’a permis de me rendre compte de la disparition complète des symptômes de ce trouble de la fertilité grâce à ma perte de poids (10 Kg). Je n’aurais sans doute jamais pu perdre ces 10 Kg sous pilule mais, en plus, je ne serais pas rendu compte que le syndrome avait considérablement reculé si je n’observais pas mon corps à ce point. Aussi fou que ça puisse paraître, à 36 ans, je n’ai jamais été aussi féconde de toute ma vie et, indirectement, je le dois à la méthode naturelle. Reste à voir la qualité de mes ovules.
Mais l’avantage le plus important, pour moi, c’est que cette contraception a besoin de la participation active des deux partenaires d’un couple pour être efficace car c’est une chose de savoir quand on ovule, c’en est une autre de mettre un préservatif ou se contenter de caresses quand c’est le cas. La méthode naturelle partage la responsabilité de la contraception et implique les hommes. Cela demande de la communication, un esprit d’équipe. Cela ne fait que renforcer le couple. Lorsqu’on échoue (ce qui reste une possibilité), les deux sont responsables.
Quels sont ses inconvénients ?
Non seulement, cette méthode demande d’être totalement à l’aise car il ne faut pas avoir peur de l’observer sous toutes ses coutures mais en plus, il faut savoir l’observer et interpréter ses symptômes par rapport à sa propre expérience. Quand j’ovule de me sens invincible, sexy, joyeuse. Je peux même en devenir impressionnante alors que ma meilleure amie se tord de douleur et a envie de se cacher sous la couette. Savoir lire son corps prend du temps ce qui implique un long moment d’ajustement pendant lequel, on n’est pas protégée.
En réalité, chaque symptôme isolé peut s’expliquer d’une autre manière qu’une nouvelle phase de cycle menstruel. C’est l’accumulation de plusieurs symptômes qui peuvent indiquer un changement. Les découvrir et tous les reconnaître demande du temps.
J’en suis à un stade où je n’ai même plus à prendre ma température pour savoir où j’en suis. Je sais. Je sens mais ça a mis au moins 3 ans pour en arriver là.
Quelle est son efficacité ?
J’aurais pu mettre ce point-ci dans les inconvénients car les études officielles parlent d’une efficacité de montrent des chiffres pas forcément révélateurs. En effet, elles révèlent jusqu’à 25% d’échec mais il y a un gros mais. L’immense majorité des ces étudies ne parle que d’une des 7 méthodes dites naturelles. Lorsqu’on combine la méthode Ogino, l’observation des températures et le Billing, on ne dépasse pas les 2% d’échec, selon l’OMS. C’est là, la plus grande injustice quant il s’agit de la méthode naturelle, la plus fausse des idées qui circulent : contrairement à ce qu’on dit, bien suivie, elle est plus efficace que la prise de la pilule, le stérilet, le diaphragme ou le patch contraceptif.
Pour qui est-elle indiquée ?
Dans la mesure où cette contraception demande une grande connaissance de soi, une grande expérience ainsi qu’une grande rigueur, je la déconseille aux jeunes femmes de moins de 30 ans car, au top de leur fertilité, la moindre erreur ne pardonne pas.
A contrario, je recommande plutôt la méthode naturelle aux femmes de plus de 30 ans, célibataires ou installées dans un couple depuis longtemps au point qu’une grossesse ne serait pas un drame. Du moins, au début. Une fois qu’on maîtrise les méthodes, ce n’est pas mois efficace que les contraceptions les plus prescrites.
Elle est également conseillée aux femmes qui ne supportent pas les contraceptifs hormonaux tels que le stérilet, le patch, la pilule…
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