Vous le savez, je vis depuis mon plus jeune âge une histoire d’amour passionnée avec la mode. Je ne sais pas trop d’où elle vient car dans ma famille… Euh, comment dire ? On va dire que ce n’est pas trop une obsession. Non, je suis la seule à faire une crise quand un des hommes de la maison boutonne le bouton du bas de son veston (pour info, la bienséance veut qu’un homme garde le dernier bouton de sa veste ouvert).
On ne peut pas dire que ce soit ma mère qui m’a communiqué le virus de la mode mais je peux fièrement dire que c’est elle qui m’a intéressée à la couture. Et elle a fait les choses sérieusement en m’offrant une véritable machine à coudre à l’âge de 7 ans pour réaliser des vêtements pour mes poupées. A 7 âge, beaucoup n’ont droit qu’à une fausse machine à coudre en jouet mais la mienne, c’était une véritable machine Singer. Elle était bleue et elle en a vu des vertes et des pas mures. Je ne sais même pas ce qu’elle devenu cette petite machine. Elle est tombée dans l’oubli.
Et puis, il y a 8 ans, alors que je réalisais un sujet pour mon magazine Curvista sur le revival de couture (les françaises se passionnaient de nouveau pour cet art au point d’en faire des émissions de TV sur M6), c’est Singer que j’ai contacté pour me parler de leur vente. Ils m’ont alors proposé de m’envoyer une machine pour faire des sujets régulièrement. J’ai instinctivement dit oui et j’ai reçu le « modèle parfait pour commencer », qu’il disait, la Simple 3232.
Le jour où je l’ai reçu, je n’ai pas simplement repris ma relation de longue date avec Singer. Je suis aussi tombée amoureuse de la couture.
Pourtant, avant le confinement, cela faisait bien 2 ans que je n’avais pas touché à ma machine à coudre. Peut-être la rupture avec mon ex. Elle dormait là, chez moi, et ne demandait qu’à sortir de son carton. La quarantaine commençait sérieusement à jouer sur mon moral. J’étais un peu déprimée. Et puis, j’ai troué mon pyjama. Ni une ni deux, je me suis saisi de ma machine pour le réparer et tout d’un coup, je me suis dit « encore ! »
J’ai retrouvé des projets que je n’avais pas fini et me suis empressée de les achevées. Ensuite, j’ai cherché des patrons, j’ai fouillé dans mes tissus pour voir ce que je pouvais en faire. Et dans ma tête une farandole d’idées, toutes plus créatives les unes que les autres se bousculaient. Enfin, je ressentais de nouveau de l’excitation.
J’ai jeté mon dévolu sur la confection d’un short à la coupe paperbag en simili cuir. J’ai toujours adoré les shorts en cuir. Je les trouve tellement bad ass. Seulement, trouver un short en cuir ou en simili, c’est croix et la bannière quand on est ronde. J’ai eu la chance d’en trouver un sur ASOS il y 4 ans de ça. Seulement, je l’ai tellement porté que le plastique du simili cuir s’effrite. Il me fallait donc un remplaçant. J’ai cherché des shorts à la coupe paperbag en simili cuir pour les grande tailles toute la saison depuis le mois de novembre. En vain. Le seul que j’ai vu est celui d’Eloquii, affiché à 79.99$. Sans compter les taxes, les frais de port et de douanes. Je ne peux pas me le permettre.
En revanche, j’avais déjà un très beau tissu en simili cuir. En cherchant bien, je suis tombée sur le patron d’un pantalon paperbag que je saurai aisément adapter pour qu’il devienne un short et qu’il soit à ma taille. Depuis que j’ai commencé ce projet, je suis toute excitée.
Et c’est ainsi que je me suis remise à la couture.
En cette période de confinement, je me suis dis qu’il me fallait partager avec vous cette re-re-découverte de la couture pour que vous aussi vous connaissiez la liberté de pouvoir porter ce qu’on veut quand on sait coudre.
Sans plus attendre, voici une vidéo où je partage avec vous ma passion pour la couture.
Laisser un commentaire