
Voilà presque un an que je n’avais pas pris le temps de vous écrire une vraie chronique. La sortie du deuxième film de la saga de « 365 dni » me donne un excellent prétexte pour vous raconter les prises de conscience que j’ai eu ces derniers mois. Commençons.
C’est arrivé il y a quelques semaines. Ce soir-là j’avais envie de me faire du bien. J’ai donc préparé mes jouets préférés et ai regarder dans mes abonnements de chaines sur la plateforme Redtube pour me choisir un bon film pour adultes afin de m’émoustiller. Et là, c’est le drame : j’ai beau regarder des films avec mes acteurs préférés, dans des scénarii bien musclés, comme je les aime, je ne ressens rien. Pire, ça me dégoute et je m’inquiète pour la charmante jeune fille qui se fait violer les amygdales. Merde, qu’est-ce que j’ai ?! Ma libido a-t-elle quitté le navire après 3 ans de célibat ? Mon attrait légendaire pour le sexe est-il en panne ?
Quelques jours plus tard, je tombe finalement sur la chaine Bellesa, dont les films sont plus doux, sensuels, respectueux, réalisés par des femmes et là, miracle ! Tout marche 5/5. Je ne suis pas cassée.
Mais que s’est-il passé ?
On change. On évolue. Que nous le réalisions ou pas, notre façon de voir le monde le monde et de se percevoir fluctue en fonction de nos prises de conscience. Surtout lorsque, comme moi, on exerce un métier qui nous pousse à nous pencher sur la profondeur de l’âme, sur les changements de position entre les hommes et les femmes, à restaurer son estime de soi et à aider les autres en faire de même.
On ne choisit pas ses fantasmes, tout comme ce qui nous attire. On vit avec. Parfois en les assumant, d’autre fois, en faisant semblant de ne pas être touchée, par exemple, par le fantasme du vrai/faux viol ou le fait d’être attirée par les hommes forts physiquement, socialement et/ou psychologiquement.

On ne choisit pas ce par quoi on est attiré
Il y a un an, j’ai commencé un travail intérieur pour comprendre pourquoi ma vie sentimentale était si compliquée alors que j’arrivais à créer ou à sauver/souder tant de couples avec mes coachés. J’ai donc commencé par la base : comment je choisissais mes partenaires ou plutôt pourquoi il y avait une si grande différence d’apparence entre les mecs que je baisais et les mecs avec qui je me mettais en couple.
Comme je l’explique dans ma vidéo « Peut-on vouloir un beau mec quand on est ronde ? », j’en suis vite arrivée à la conclusion qu’une grossophobie intégrée était à l’œuvre là-dedans : d’un côté, j’acceptais l’idée qu’en tant que grosse (mais ça marche avec tous les complexes), je ne devais pas me montrer trop difficile quant au physique de mes amoureux, d’un autre côté, j’acceptais le fait que les beaux mecs avec qui je baisais (et je dis bien baisais parce qu’il n’y a pas d’autre mot), soient suffisamment attirés par moi pour me faire ma fête entre 4 murs mais me méprise au point de me considérer comme bonne qu’à ça.
Résultat : je ne désirais pas vraiment les mecs avec qui je me mettais en couple et je me languissais de vivre une véritable histoire avec les beaux gosses avec lesquels je couchais, tout en prétendant le contraire (mais ça, nous le verrons dans un autre article). Tout ça parce que, comme beaucoup de gens, j’étais persuadée de ne pas mériter mieux. Mais ça, c’était avant.

Les 5 blessures de l’âme
Personnellement, je suis sexuellement attirée par les hommes grands et à la silhouette sportive (j’ai dit à la silhouette sportive, pas nécessairement mince, on peut être gros et sportif, demande à David Douillet) et je ne me suis pas réveillée un matin en me disant que je voulais ressentir ça. Je l’ai juste constaté et me suis interrogée sur ce que ça disait de moi. Pourquoi je trouvais la puissance physique des hommes si attirante. J’ai fini par comprendre que cela répondait à ma blessure de la Trahison de mon enfant intérieur.
Enfants, nous avons tous développé des blessures en fonctions de nos expériences personnelles. En psychologie, on appelle ça les blessures de l’âme et nous avons chacun les nôtres. Il y a le rejet, l’abandon, la trahison, l’humiliation et l’injustice. Souvent, nous n’avons pas vraiment été victimes de ces blessures, dans les faits, mais notre enfant intérieur les a interprétées comme telles. En réaction à cette (ou ces) blessure(s), nous enfilons un masque pour nous en protéger. Le rejeté se pare du masque du fuyant et fuis l’engagement et l’intimité, l’abandonné se vêtit du masque du dépendant et peine à laisser les autres partir, le trahi enfile le masque du contrôlant et a besoin de garder le contrôle, l’humilié choisit le masque du masochiste et s’auto-sabote, alors que le blessé par l’injustice vêtit le masque de la froideur et calcule tout.
Pour en savoir plus sur les blessures de l’âme, je vous invite à lire ce livre. Il changera votre perception des relation amoureuses et vos interactions avec les autres.
Enfant, mon frère et ma mère (mon beau-père n’était pas encore là) avaient l’habitude de s’en prendre à mon physique et me donnaient « affectueusement » des noms pas très glorieux. J’ai également été victime d’une agression sexuelle de la part d’un adulte. Les personnes censées me protéger m’ont donc, en fait, agressée. J’ai donc développé une blessure de la trahison que j’ai comblée par mon masque du contrôlant. J’éprouve plus de plaisir avec les hommes au physique puissant parce que je me sens mieux en leur compagnie. Je me sens en sécurité. D’autant que j’ai tendance à les dominer intellectuellement.
C’est la mode, ces temps-ci, de s’en prendre aux femmes qui aiment se sentir protégée par un homme fort. Beaucoup oublient que la plupart d’entre elles ont d’excellentes raisons de chercher un homme qui les sécurise tant par son attitude que par son physique. Les goûts et les couleurs, ça ne se discute pas et ça ne se juge pas.
Evidemment que la base, c’est de construire une relation avec quelqu’un qui est gentil avec toi et te plait psychologiquement mais on a aussi le droit de choisir quelqu’un qui nous plait physiquement. Ça n’est pas superficiel. C’est même essentiel pour avoir une vie sexuelle épanouie. Si quelqu’un ne t’inspire pas sexuellement dès le départ, comment veux-tu encore le désirer dans 5 ans, quand tu laveras ses slips ? Parfois, le désir vient avec le temps, mais pour avoir essayé, je peux vous dire que soit je désir un homme tout de suite, soit je ne le désirerai jamais.

Par contre, on peut choisir ce qu’on en fait
On ne choisit pas ce par quoi on est attirés mais on peut choisir de comprendre pourquoi et de l’assumer afin de pouvoir faire des choix qui soit véritablement alignés avec nos besoins et nos aspirations profondes.
Le jeu de séduction a de cela magique qu’il suffit de changer d’opinion sur soi, d’être conscient de ce dont a besoin, de l’assumer et de commencer à penser qu’on y a droit pour que les autres, et donc les hommes, commencent aussi à le croire comme si ça avait toujours été une évidence. Si certains hommes qui me plaisaient et qui n’avait que l’embarrât du choix me choisissaient pour passer la nuit avec eux, c’est qu’il n’a toujours dépendu que de moi qu’ils aient envie de m’accorder plus de temps pour apprendre à me connaître et à m’aimer. On en dit souvent beaucoup plus sur soi en restant fidèle à soi-même et en faisant ses propres choix qu’au détour d’une conversation.
Comme je vous l’ai déjà dit dans mon article des 10 commandements du plan cul, en acceptant d’être un coup d’un soir alors qu’on veut plus, on dit implicitement qu’on accepte moins et donc qu’on vaut moins, puisqu’on accepte ses conditions. Lorsque vous souhaitez vendre un livre qui vaut 50€, vous n’accepterez pas 20€ parce que vous savez que ça vaut plus. Si la personne n’a pas plus, elle n’a qu’à s’investir pour avoir plus à offrir. Comme tous les échanges, les rencontres fonctionnent de la même manière : si vous prenez conscience que valez plus, n’acceptez pas moins et vous aurez plus.

On ne choisit pas non plus ses fantasmes
Il en va de même pour les fantasmes : on ne les choisit pas, non, mais ils sont aussi symptomatiques de l’estime que vous avez de vous-même et/ou des autres.
J’avais l’habitude de fantasmer sur les vrais/faux viols : un patron qui soumettait sa secrétaire, un prof qui saquait son élève à moins qu’elle lui fasse plaisir, un frère par alliance qui faisait découvrir le sexe à une sœur par alliance plus jeune, un voleur qui s’introduisait dans la maison d’une bourgeoise par effraction… Bref, que des trucs super malsains dans lesquels le sexe n’était pas vraiment consenti par les femmes.
Je n’ai jamais aimé les scènes dans lesquelles les actrices se prenaient des gifles (ou des bifles), étaient tartinées de spermes, devaient pratiquer de gorge profonde et se faisaient cracher dans la bouche ou sur le visage. En fait, ça m’a toujours dégoutée. Pourtant contraindre une femme à un rapport sexuel est aussi de la violence et ça m’excitait alors que j’ai toujours été féministe. Et j’étais loin, très loin, d’être la seule féministe à être émoustillée par ce genre de contenus, même si peu osent l’avouer.
On ne peut pas nier l’impact de pornographie sur notre vie sexuelle mais l’industrie des films pour adultes ne nous proposerait pas des films avilissant pour les femmes si cela n’avait pas d’écho sur les consommateurs de pornos. Alors qui de l’œuf ou de la poule est vraiment en cause ? Pourquoi certaines femmes sont excitées par des scènes dégradantes pour les femmes ? Mais aussi pourquoi les hommes sont-ils excités à l’idée d’humilier leur partenaire sexuelle ? En fait, pourquoi notre violence s’exprime pendant l’acte le plus intime qu’il soit ?

En ce qui concerne le viol, il trahit souvent un désir tue. La plupart des femmes apprennent dès l’enfance à taire leurs désirs. Le viol est alors un moyen d’exprimer leur désir sans l’assumer mais c’est hyper malsain car cela implique que la femme qui a ces fantasmes ne vit pas sa vie sexuelle comme elle le souhaiterait vraiment et avec qui elle le souhaiterait vraiment. Et je tiens à préciser que ce n’est pas parce qu’on fantasme sur un viol qu’on désire être vraiment violer. Par définition, un fantasme n’a pas pour but d’être réalisé. C’est juste une situation qui nous fait ressentir des émotions fortes et nous excite. Et d’ailleurs, par définition, un viol n’est pas désiré. Qu’on se le dise.
Pour ce qui est de la violence exprimée dans le sexe, il n’est pas compliqué de comprendre que même si notre conscient le condamne, il y a une part de nous, notre inconscient, qui valide ce comportement et l’a intégré dans notre sexualité. Qu’on le veuille ou non, une partie de nous est convaincue que les femmes méritent ce traitement.
Mais la bonne nouvelle est que même si ça prend du temps déconstruire ça, il suffit de prendre conscience qu’on n’a pas à accepter ça pour être un bon coup, qu’on mérite d’être traitée avec respect et tendresse, que le sexe n’a pas à être sale ou dégradant pour se débarrasser de cette vision avilissante du sexe. C’est pour ça que j’ai arrêté de fantasmer sur ce genre de scènes violentes. C’est exactement ce qui m’est arrivé au point de trouver le nouveau volet de la saga 365 jours, sur Netflix, absolument grotesque et de m’être tapée une bonne barre de rire en le regardant.

La saga 365 jours en dit long sur les problèmes relationnels de notre société
La première fois que j’ai vu le premier volet j’étais mitigée. D’un côté, j’avais passé un bon moment grâce au charisme de Michele Morrone qui a bien fait passé la pilule, d’un autre, entre la qualité du film et la culture du viol qu’il exprimait, je ressentais de la culpabilité d’avoir apprécié voir ce film mais pas au point de le défendre, il ne faut pas déconner. Beaucoup d’aspects de ces films méritent vraiment d’être débunkés et c’est ce que nous allons faire dès maintenant car ils sont très symptomatiques du gap dans nos perceptions des relations amoureuses.
Je vais passer la partie synopsis et vous inviter à regarder ma critique sur le deuxième opus pour celles et ceux qui veulent en savoir plus sur le film en lui-même. Ici, je ne parlerai que de ce qu’il traduit de notre rapport à l’amour et au sexe dans notre société et de son impact.
Tout d’abord, ce film est tout simplement un porno déguisé en histoire d’amour. Le problème n’est absolument pas le fait qu’il y est du sexe. Vous commencez à me connaitre : plus il y a de sexe dans un film d’amour, mieux je me porte car le sexe fait partie intégrante de la construction d’une relation d’amour. Le problème est que le sexe est présenté de manière ultra trash avec des plans où Massimo crache dans sa main pour lubrifier Laura avant de la pénétrer, où on voit des gros plans sur les femmes qui s’essuient la bouche, où on entend les gleuh gleuh gleuh des femmes après une fellation, où on voit le gros plan sur leurs bouches et leur mascara qui coule à cause de la transpiration quand elles pratiquent une fellation. Rien, on ne nous épargne rien de ce qu’il y a de plus trash dans les films pornos.
D’ailleurs, dans le deuxième film, dès le premier dialogue, Laura, habillée en robe de mariée, dit “je n’ai pas de culotte” à Michele. Ca plante le décor. Pourtant, qui “oublie” de mettre une culotte ou un string avant de s’harnacher dans sa robe de mariée ? Ce n’est pas pratique de l’enfiler après, les gars, surtout quand ce n’est pas prévu.
Avez-vous remarqué qu’on n’a même pas droit à une vraie scène de premier baiser dans ce film mais que Laura le suce direct ? Ce nanar adopte absolument tous les codes du porno sauf l’apparition des sexes. Or, la vue de sexes est loin d’être ce qu’il y a de plus choquant dans un porno. Pour contre-exemple, le film « LOVE » réussit l’exploit de nous raconter une belle histoire d’amour tout en nous montrant les sexes dans scènes d’amour. Bref, inutile de montrer des phallus et des vagins pour être vulgaire. 365 dni y arrive à la perfection.

Ensuite, je le dis haut et fort : Massimo et Laura ne s’aime pas mais se désirent. C’est différent. On ne peut pas aimer quelqu’un qu’on ne connait pas. Aimer est un choix. Aimer, c’est prendre conscience des failles de l’autre et décider de continuer à construire sa relation quand même. Or, Massimo et Laura ne construisent rien, ne partage rien à part su sexe endiablé. D’ailleurs, même dans leur façon de se sauter dessus toutes les 5 minutes, ils ne sont pas dans la construction de leur histoire. Ils ne parlent pas de leurs désirs, de ce qu’ils veulent, de ce qu’ils n’aiment pas. Non, ils s’imposent mutuellement leurs fantasmes. Ce n’est pas ça l’amour. Ça, c’est de la passion, du désir.
D’ailleurs entre nous, les scènes de sexe avec Nacho, dans le second volet, ressemblent plus à un véritable ébat amoureux que celles avec Massimo. A croire que les réalisateurs associent réellement le fait de se faire déglinguer par tous les trous avec l’amour. Or, aimer quelqu’un et lui faire l’amour, c’est aussi prendre le temps de prendre cette personne dans ses bras, de lui parler, de le/la regarder, de le/la caresser, la douceur, la tendresse. Une sexualité a besoin de tout ça : des moments de baise et des moments de communion.
Ils ne parlent pas non plus en dehors du lit, ne se racontent pas leur vie, ne partagent pas de moment de vie qui n’ont rien à voir avec le sexe. Tout est toujours énormément érotisé voir « pornographié ». Or, pour construire, il faut vivre de jolis moments, sans sexe, savoir se parler et s’écouter car on a beau être sur la même longueur d’ondes, on n’est pas une seule et même personne et on a besoin de se parler pour se comprendre.

Non, Massimo et Laura ne s’aiment pas.
Massimo n’aime pas Laura car il se fiche de ce qu’elle veut, ne lui demande jamais son avis, ne se soucie pas de ce qu’elle ressent, ni de son épanouissement. Il se moque de l’arracher à la vie qu’elle s’est construite à Varsovie et, quand il l’a enlevé, n’a pas pensé une seule seconde à prévoir une activité pour qu’elle ait un sens à sa vie, autre que lui. Il veut la posséder, comme un vulgaire objet et elle a beau lui dire qu’elle n’en est pas un, elle le laisse la traiter comme tel.
Laura non plus n’aime pas Massimo. Elle le désire énormément et se sent valorisée par le fait qu’il l’ait choisi, elle et personne d’autre, qu’il ait remué la terre entière pour la retrouver alors que son ex savait à peine qu’elle existait. Elle se laisse porter par les événements et ne parle pas de sa grossesse à Massimo, ni de sa fausse couche, ne comprenant même pas que, dans son monde, il ne peut pas laisser passer ça. Même si cela provoque une guerre entre clans, il ne peut pas ne pas réagir alors que sa femme a perdu son enfant à cause d’un accident provoqué par l’un de ses concurrents. En ne le lui disant pas, elle l’a exposé, l’a fait passer pour un faible. Cette erreur prouve qu’elle ne cherche pas à le connaître, à comprendre qui il est vraiment : un criminel qui règne par la force.
Et puis, même sans ça, cacher une grossesse, puis une fausse couche à son mec, c’est quand même le signe qu’il y a un gros problème de confiance entre eux.
Non, tout ça n’est pas de l’amour, c’est de la passion, de l’obsession. Ce n’est pas le respect, le souci de l’autre, l’envie de tout savoir de l’autre, de l’accepter et le soutenir tel qu’il/elle est qu’implique l’amour. Ne pas faire la différence entre les deux condamne à se tromper dans le choix d’un partenaire, à quitter une relation saine et sécurisante dès qu’on n’a plus le cœur qui explose à la moindre secousse, à exiger de tout savoir de son homme alors qu’on ne le connait que depuis 2 mois, comme Laura, dans le deuxième épisode. Ne pas faire la distinction entre passion et amour, c’est s’acharner à maintenir une relation toxique sous prétexte qu’on vibre et à mépriser les relations respectueuses parce que trop chiantes.

Enfin, et ça ne vous surprendra pas, je vais m’aligner sur mes collègues féministes et dire que ce film alimente évidement la culture du viol. Non seulement parce que la première scène de sexe EST un viol exercé par un patron sur son employée, patron parrain de la mafia qui plus est, donc dangereux et capable de lui faire du mal si elle refuse cette fellation (et je crois que le pire est de légitimer ce viol en montrant le petit sourire de la fille après), mais en plus parce que touuuuuut le film est un viol géant dans lequel un Parrain de la mafia kidnappe une femme pour l’obliger à tomber amoureuse de lui et à la déboiter dans tous les sens. A quel moment est-il question de consentement ? Syndrome de Stockholm, bonjour ? Quand elle accepte de coucher avec lui, elle reste captive. Il n’y a que quand il la renvoie à Varsovie qu’elle est libre, et encore, elle reste financièrement dépendante de lui puisqu’il la loge.
Mais je crois que le pire dans tout ça, c’est que ce film soit disponible pour quiconque ait un abonnement Netflix et qu’une génération entière de jeunes filles regardent ces films en comprenant que ça, c’est l’expression parfaite du grand amour. Parce qu’en tant qu’adulte, si certaines scènes m’ont choquée ou fait mourir de rire, j’ai eu la chance d’avoir fait mon éducation sentimentale devant des séries telles que Dawson’s Creek et d’avoir eu droit à un regard doux et tendre de l’amour mais qu’en est-il des ados d’aujourd’hui qui s’inspirent vraiment de cette saga pour leur vie sentimentale ? Vont-elle intégrer le fait qu’il soit normal de sucer un homme avant de l’embrasser ? Vont-elle accepter que leur compagnon se passe de leur accord, quelque soit le contexte ?

Bref, vous l’aurez compris, j’ai compris énormément de choses ces derniers mois et je pense que la plus importante est qu’il faut savoir se respecter et respecter ses propres envie/besoins car si on fantasme sur un film ou un mec aussi canon que Michele Morrone nous arrache à notre quotidien morose pour nous couvrir de cadeau et de sperme (oui, je suis fière de ma vanne), en réalité, il suffit de remplacer Michele par Jack Black pour comprendre qu’on n’a pas vraiment envie de ça. Ce genre de films sont des pièges qui nous sont tendus à nous les femmes pour nous garder dans la soumission, légitimer et glamouriser des comportements qui n’ont rien de romantiques. Soyons plus intelligentes que ça et rejetons ce modèle masculiniste.
Et toi, quelle est ta dernière prise de conscience sur les relations amoureuses ? N’hésite pas à partager ça avec la communauté dans les commentaires.
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A très vite pour un prochain article. Des bisous.
Une super analyse et je suis totalement d’accord avec toi 🥰
Merci bco pour ton commentaire ma belle 💋