Voilà maintenant 3 ans que je suis célibataire. Moi qui me désespérais de me retrouver de nouveau sur le marcher du célibat à 35 ans, je reste toujours dans la même situation. Si, au début, j’ai eu besoin d’un long moment pour me retrouver et savoir de nouveau qui j’étais vraiment, cela fait quelques temps que je me sens prête à partager une nouvelle relation. Seulement, n’ayant que des amies femmes et travaillant de chez moi, mon seul moyen de rencontrer de nouveaux hommes, c’est les applications de rencontre.
Or, s’il y a 10 ans, on me retrouvait tous les soirs sur les sites de rencontre, aujourd’hui, j’y vais de temps à temps, à reculons. La reine du dating s’est transformée en une femme blasée et à l’affut du red flag. Mais que s’est-il passé ?

Je suis Dating fatiguée
Pourtant, dans mes contacts sur l’appli, pas moins de 3 mecs plutôt sympas, de prime abord, ne demande qu’à faire ma connaissance. Mais je n’ai pas envie de leur parler. Moi. L’impératrice des pipelettes, la reine des fermetures de bars, je n’ai pas envie de leur parler ? J’ai dû leur dire le plus gentiment possible que j’étais dans une période où j’avais besoin de temps pour moi, que c’est temporaire et que dès que j’aurais envie de parler à d’autres êtres humains, je reviendrai vite vers eux, en espérant qu’ils seront toujours disposés.
Je sais que ces garçons sont surement adorables et que derrière l’un d’entre eux se cache peut-être mon futur amoureux. Je sais aussi que je DEVRAIS me montrer plus motivée pour chercher la perle rare mais je ne peux pas m’en empêcher : je veux que les mecs me foutent la paix, qu’ils m’oublient, qu’ils gardent leur lubricité et leur fantasmes pour leur main droite (ou gauche, à bat la discrimination des gauchers !).
Marre. J’en ai marre ! Marre des conversations vides de sens. Marre qu’on me demande mes origines dès la deuxième phrase (on reparlera de l’importance de la « race » dans le dating dans un prochaine article). Marre qu’on me demande quelle relation je recherche à la troisième, comme si on pouvait savoir ce qu’on ressentira pour l’autre avant même de le rencontrer. Marre qu’on m’envoie des photos de bites sans mon accord alors que mon frère ou mon père est à côté de moi. Marre qu’on ne me réponde qu’un message sur deux. Marre de me faire insulter quand je comprends très vite que le mec ne me plaira pas, marre qu’on me « taquine » pour me rabaisser. Marre qu’on essaye de m’expliquer la vie comme si j’étais un lapin de deux semaines…
L’aspect impersonnel des applications de rencontre semble avoir effacé toute humanité. Les prétendants ne sont plus des personnes avec qui échanger mes des produits à consommer le plus vite possible et en y mettant le moins d’investissement personnel possible. On vous choisi sur catalogue, on vous utilise avant de vous jeter et gare à vous si vous ne vous laissez pas docilement mener par le bout du nez.
Et encore, je devrais m’estimer heureuse : ça fait très longtemps que je ne me suis pas faite ghostée.
Pour les hommes, il y a aussi l’enfer des comptes « fake » qui cherchent à leur soutirer de l’argent de toutes les manières possibles.
Ce que je ressens, une journaliste, Judith Duportail, a posé un nom et écrit un livre dessus : Dating Fatigue. Il s’agit ni plus ni moins d’un burn-out émotionnel dut aux incivilités affectives (lapins, ghosting, violences verbales…). Evidemment, je vous en ferai bientôt une vraie critique dans un prochain article une fois que j’en aurai fini la lecture.
« Men are trash ! »
C’est ce que m’a répondu une autre créatrice de contenus « plus size » lorsque je discutais avec elle de la violence de la grossophobie chez les hommes. C’est comme si le fait d’être grosse était un manquement à mon devoir de femme. Ça n’a pas grand-chose à voir avec notre sujet du jour mais en même temps, ça a tout à voir.
J’avais déjà vu cet hashtag passer, une vidéo YouTube où j’entendais cette phrase mais on ne me l’avait jamais répété en personne. Et là, soudainement, je me suis dis que c’est fou qu’il y ait tellement de femmes déçues et dégoutées par le comportement des hommes, que cet hashtag soit né. Et en même temps, ce n’était qu’une question de temps avant qu’il n’arrive car il y a vraiment un problème dans l’approche de l’amour et du sexe de trop d’hommes.
J’ai également pensé à toutes ces femmes, dont je fais partie, qui regrettent de ne pas être lesbienne. La vie serait tellement plus douce et bienveillante si j’aimais les femmes. Déjà, statistiquement, je jouirais beaucoup plus souvent mais en plus, je n’aurais pas l’impression de n’être qu’un morceau de viande lorsque je me fais draguer. Evidemment, les relations toxiques existent aussi chez les lesbiennes. Chez les gay, aussi. Ente amis, dans une famille. Dès qu’il y a une relation elle peut être seine ou toxique. Mais quel bonheur ce doit être de ne pas se demander si la personne en face nous voit comme une chatte mais bien comme une vraie personne.
J’ai même entendu des homosexuels employer cet hashtag, regrettant également de ne pas être attirés par les femmes. Ca devient grave.

L’homme est un loup pour la femme
Précédemment, je vous avais parlé de Yann Piette et de son livre « Comment mettre un homme dans sa poche ». De manière quelque peu subjective, il a l’habitude de défendre la gent masculine en disant que si notre job en tant que femme est de distinguer les mecs qui sont vraiment intéressés par nous de ceux qui veulent juste tirer leur coup, il ne faut pas en vouloir aux hommes d’être plus intéressé par le sexe que par une relation. Ils sont comme ça. Et je suis de moins en moins d’accord avec ça.
Il est indéniable que la première partie de son propos est malheureusement d’une réalité implacable mais est-ce normal et acceptable que beaucoup d’hommes ne voient les femmes que comme des objets sexuels ? Est-il normal et acceptable de ne chercher qu’à « consommer » une femme ? Peut-on parler de réel consentement lorsqu’une femme accepte de coucher avec un homme en cherchant à construire une relation alors que son amant a toujours su que ça n’irait pas plus loin, se gardant bien de le lui dire ? Est-ce OK d’utiliser quelqu’un sachant pertinemment que si la personne semble consentante, c’est parce qu’elle a une faible estime d’elle-même ? Puisqu’on dit « les hommes sont comme ça », n’est-il pas normal que de plus en plus de femmes se disent, « je ne veux pas d’homme, alors » ? D’ailleurs dire que les hommes sont tous comme ça, n’est-il pas tout simplement faux ? Mon père n’est pas comme ça, mon ex n’est pas comme ça, mon frère n’est pas comme ça…
Et si cette société arrêtait tout simplement d’accepter que les femmes soient vues comme des objets sexuels, que ce soit d’une façon ou d’une autre ? Viens, on arrête de justifier le manque d’égard pour les femmes de certains mecs. Viens, on apprend à dire aux hommes : « je suis un être humain avec un cerveau, un cœur et tout ce qui va avec ! » Viens, on apprend à dire « que tu ne te respectes pas et de comporte comme une bête, c’est ton problème mais il est hors de question que tu me manque de respect à moi. »

L’affront de dire non
Lorsque j’ai compris que je faisais une dating fatigue, j’étais déjà en conversation avec deux hommes mais j’ai pris la décision de leur dire que je souhaitais faire un break avec les rencontres. Evidemment, ils étaient libres d’accepter ou non de reprendre les choses où on les avait laissées quand je me sentirais mieux. L’un s’est mis sur la défensive en me disant que ce n’était pas de sa faute si je ressentais ce que je ressens. J’avais pourtant pris le temps de lui écrire un message bienveillant lui expliquant bien que le problème venait de moi. L’autre a cherché à forcer, m’a harcelée et a fini par me traiter de grosse vache lorsqu’il a compris qu’il avait totalement perdu toute chance d’aller plus loin avec moi.
Ces deux expériences semblent anecdotiques mais démontrent un phénomène inquiétant. Quatre ans après le mouvement #MeToo, on pourrait croire que les hommes ont pris la mesure de leur comportement et ont tirer les leçons sur la notion de consentement mais il n’en est rien. La plupart des hommes continuent de ne pas écouter les femmes. Ce qu’elles pensent ou ce qu’elles ressentent n’a pas d’importance. Pire, elles ne sont pas censée dire non et si elles le font, soit elles se font insultées, soit on insiste, on force. Et parfois, on force avant de l’insulter comme dans mon dernier cas. .
Pour mieux comprendre ce qu’il se passe dans le domaine des rencontres, il suffit de comprendre 3 chiffres que nous donne Judith Duportail, dans son livre :
D’un côté, sur les applications il y en moyenne 10 hommes pour une femmes. D’un autre côté, seuls 12% des utilisateurs d’appli rencontre effectivement un partenaire alors que 70% se sont déjà fais harceler et insulter. Nous avons donc bien plus de chances de vivre une mauvaise expérience que de rencontrer quelqu’un. C’est édifiant. Evidemment, bien qu’elles soient largement minoritaires numériquement sur les appli, les femmes sont plus touchées par ce phénomène car le fait d’être moins nombreuse leur donne plus de choix et donc plus de pouvoir et, malheureusement, beaucoup d’hommes ne l’entendent pas de cette oreille. Ils le leur font payer cher en ne ratant pas une occasion de leur rappeler leur condition d’être inférieur.
Il ne s’agit pas de créer un échange avec quelqu’un et de lui apporter autant qu’elle nous apporte mais d’être validé. S’entendre dire non est un affront, peu importe les raisons avancées. Ou je te baise ou je te fais regretter d’avoir un jour croiser ma route. Tout ceci n’est, en fait, qu’une histoire d’égo, certainement pas d’amour. Or, s’il y a bien un domaine dans la vie où il faut savoir mettre son égo de côté, c’est en amour, mais comprendre ça demande de la maturité. La maturité venant grâce à des remises en question, trop d’homme manquent de cette maturité. En réalité, il y a de fortes chance pour que la plupart des hommes qui ont compris cela soient déjà en couple et heureux, mais ça j’y reviendrai plus tard.

Le mythe du mâle en rut ou de la misère sexuelle
Et qu’on m’épargne le couplet des besoin sexuels des hommes ! Comme je l’explique en long, en large et en travers dans mon article sur le désir féminin, les femmes aussi ont des besoins sexuels et ils sont bien plus forts à certaines périodes du mois que ceux des hommes. Cependant, bizarrement, le fait d’avoir risqué leur vie pendant des siècles si elles affichaient leur désir les a quelque peu calmées. Je ne demande même pas aux mecs de faire vœu d’abstinence mais de se masturber et de garder le sexe que pour les femmes qu’ils désirent VRAIMENT, au lieu de chercher à se masturber dans les femmes. Notez que j’ai parlé de désir sincère, pas forcément d’amour.
Il y a 6 ans, j’ai décidé d’arrêter de prendre la pilule. Quelques semaines plus tard, je me suis retrouvée avec des pics de libido incontrôlables. Je n’arrêtais pas de fantasmer sur un de mes ex alors que j’étais en couple. J’ai pensé que ça me passerait avec mes règles mais non. J’avais beau me masturber plusieurs fois par jour, j’avais de nouveau envie quelques minutes après. Il n’y a qu’en couchant finalement avec cet ex, que ça s’est apaisé. Dernièrement, je me suis fais la réflexion que je n’avais plus autant de désir qu’à cette époque mais quelque jours plus tard, j’ai ovulé. Le moindre frottement sur mes mamelons, le moindre biceps d’homme me rendait toute chose. J’ai donc compris que je n’avais pas moins de libido, j’avais juste appris avec le temps à la gérer.
Et après avoir posé la question à quelques hommes célibataires de mon entourage, j’ai un scoop pour vous : eux aussi on appris à dominer leur libido. L’idée que les hommes ont des besoins sexuels irrépressibles est donc un mythe. On leur apprend juste depuis tout petit que leur désir passe au dessus du respect qu’ils doivent aux femmes et ça, ça commence à bien faire.
Pour moi, et ce n’est que mon opinion personnelle, la misère sexuelle n’existe pas. Les femmes ne servant pas à se vider les couilles, les besoins sexuels peuvent être assouvis en se masturbant. Si tu ne te masturbes pas à l’intérieur des femmes, alors tu ne connais pas la misère sexuelle puisque tu as tout ce dont tu as besoin pour te satisfaire sexuellement sous la main, sans mauvais jeu de mots. C’est aussi simple que ça.

Mais qui croit encore au prince charmant ?
Pourtant, ce n’est pas comme si je n’aimais pas le sexe, ni comme si j’était totalement fermée à l’idée de vivre une histoire sans lendemain, du moment qu’elle ait du sens. Ce qui me gène c’est aspect consumériste des choses. Il ne s’agit pas de coucher avec quelqu’un pour qui on ressent du désir alors qu’on ne se voit pas dans une vraie relation avec cette personne mais de choisir quelqu’un comme on choisit une bouteille de gaz en consigne avant de l’utiliser et de la rendre. La plupart des hommes sur les applis accordent plus de temps et d’attention à leur canapé qu’aux femmes avec qui ils couchent.
Je vous rassure, la plupart des femmes célibataires ou non a bien intégré l’idée que le prince charmant était un mythe, une légende passablement sexiste, qui plus est. S’il se présentait à ma porte, je lui montrerai la maison suivante, tellement l’idée d’être sauvée par un jeune homme blond aux yeux bleus avec un sourire Colgate ne m’intéresse plus. Mais entre la légende du preux chevalier volant au secours de sa donzelle sur son blanc destrier et les dick pics, il y a un juste milieu.

Quand tu sais, tu sais.
En juin dernier, j’ai enregistré un podcast pour la nouvelle émission des Gentilshommes. Ca s’appelle 365 jours plus tard. Le concept : ils interrogent une femme sur sa vie amoureuse et commentent avec elle un an plus tard ses propos pour qu’elle dresse le bilan de cette année. Dans mon épisode, je confiais, entre autres, une anecdote qui m’est arrivée il y a 6 mois. Un mec, qu’on appellera Guillaume, m’a donné RDV au parc de Châtelet. Le jour J, il m’attendait au lieu de RDV mais moi je l’attendais au square Saint Jacques, juste à côté, pensant être au bon endroit. Il m’envoie par message « rue du pont neuf ». Interloquée, je lui demande si c’est chez lui, il me répond « exactement » et insiste pour que je le rejoigne. Je refuse une fois, puis deux, jusqu’à ce que je m’énerve et que je lui dise qu’il est hors de question que je le vois chez lui car je ne le connais pas. Puis il m’envoie une photo du parc de châtelet où il est.
Il s’avérait que son « exactement » était sarcastique et qu’en allant au vrai parc de châtelet je me suis rendu compte qu’il y était bel et bien. Dans le podcast, j’en déduis que j’ai réagis comme ça parce qu’il était plutôt beau gosse et que comme je suis grosse, je m’attendais à ce que son intérêt ne soit pas sincère. De la grossophobie intégrée, en somme. La grossophobie intégrée, c’est quand on a tellement vécu la grossophobie qu’on fini par être convaincu de mériter les préjugés glossophobes.
Il a accepté de me revoir mais après une semaine de conversation, j’ai compris que l’incident était autant dû à un manque de confiance en moi qu’à un manque de communication de son côté car ses message était monosyllabiques. J’ai décidé d’en rester là.
Lorsqu’il a été diffusé fin août, j’en ai parlé à Guillaume pour qu’il comprenne mieux ce qu’il s’est passé. Il m’a proposé qu’on se voit. J’ai accepté. Et alors que je cherchais à déterminer la date, l’heure et le lieu, je me retrouvais de nouveau face à un mec qui semblait n’avoir aucune envie de me parler. Et soudainement, il a arrêté de me répondre. Il est revenu vers moi la veille du dit-rendez-vous, assez tard. Je n’ai pas pris la peine de répondre. Il m’a relancé le lendemain matin et je lui dis un laconique : « Ne pas me répondre et revenir une semaine plus tard comme une fleur, ce n’est pas possible avec moi. Je te souhaite le meilleur. »

La vérité est qu’il n’a jamais été question de grossophobie intégrée. Dès le début, j’ai senti son manque d’investissement. Je ne savais pas l’interpréter mais je savais qu’il ne fallait pas aller plus loin avec lui pour me protéger. Je me suis laissée convaincre par d’autres qu’il fallait lui laisser sa chance car j’avais sans doute mal compris mais la vérité est que peu importe qu’il ne s’implique pas parce qu’il veut juste mon cul, parce qu’il est déjà en couple, parce qu’il a morflé et n’est pas prêt pour une autre relation ou pour les 3 à la fois. Ça n’est pas mon problème.
Alors, toi qui me lis et qui galères avec le dating, je vais te dire un truc qui va changer ta vie : quand tu sais, tu sais. Arrête de te raconter des histoires ou de te laisser convaincre que tu as peut-être mal interprété son comportement. Les gens qui ne sont pas sur les appli ne peuvent pas comprendre que la plupart des mecs sur les appli cherchent à tirer leur coup et/ou à s’essuyer les pieds sur des femmes. On ne se rend pas compte à quel point c’est épuisant et déprimant. Il est possible de trouver l’amour sur ces plateformes mais pour ça, il faut écarter tous ceux qui ne s’intéressent pas vraiment à toi pour qui tu es. Arrête de perdre du temps avec les blaireaux et fais-toi confiance.
Nous, les coach de vie, avons l’habitude de dire que lorsqu’il y a une différence entre les propos de quelqu’un et son comportement, il faut toujours se fier à son comportement. Si tu as un doute sur un mec, tu as probablement raison. Peu importe ce que lui ou les autres en disent. Epargne-toi.
Quand tu sais, tu sais.

La lie de la société ?
Dernièrement, une amie a émis une théorie que je me dois d’envisager. Alors que je lui disais que je voulais juste un mec fable, de mon âge, qui ne soit pas raciste ni sexiste et que ca devait quand même exister, elle m’a répondu “oui, ça existe mais ces mecs-là sont en couple. Nous on se tape ceux dont plus personne ne veut.”
Mon amie a-t-elle raison ? Sommes-nous condamnées à multiplier les plans foireux lorsqu’on n’est pas casée à 30 ans passés ? Ai-je déjà laissé filer ma chance ?
J’en viens à regretter l’époque où je pouvais avoir des conversations stimulantes avec un homme quand j’étais en couple. OK, il ne me baisait pas mais au moins je n’avais pas besoin d’être à l’affut du moindre signe m’indiquant qu’il se fichait totalement de moi et attendait juste la journée portes ouvertes. Ai-je fais une erreur en me séparant de mon ex pour pouvoir rencontrer quelqu’un qui veuillent bien s’intéresser à mon cerveau, mon cœur ET mon cul ?
Je ne sais pas si la quête sera encore longue mais je sais que la coupe est déjà à ras-bord. Alors que je me disais il y a peu que je souhaitais vivre à Paris pour pouvoir avoir une vie sociale et une vie amoureuse, j’envisage de plus en plus d’acheter une petite maison à la campagne, considérant que, quitte à être seule, autant être pénarde dans un logement où il y a de l’espace et où je peux voir la nature évoluer.
A partir de maintenant, je décrète donc que je suis beaucoup trop bien pour adresser la parole à quelqu’un qui ne réalise pas que je mérite tout son respect. Me voir comme un jambon est un manque de respect. Et quand on me manque de respect, j’ai le choix entre ignorer la personne ou l’insulter. Comme je sais que passer aux insultes ne fera jamais comprendre à une homme que sa façon d’envisager les femme est dégradante et que je ne suis pas là pour l’éduquer, je choisis d’ignorer. C’est aussi simple que ça.
Alors si vous êtes un homme, que vous lisez ces lignes et que vous êtes déjà demandé pour qui se prenaient les filles qui ne répondent plus sur les applis, c’est simple, elles se prennent pour des être qui méritent mieux que des blagues à la con, souvent vexantes, que de l’agressivité passive, que le mépris de son interlocuteur, que de parler avec quelqu’un qui se fiche de ce qu’elle dit, que de se justifier de ne pas être attirée par vous, que d’être en face de quelqu’un de faux, que d’avoir à se demander si vous êtes vraiment célibataire, que de vous entendre parler de votre ex toute la soirée, que de vous entendre dire que vous n’êtes pas raciste mais que Rokhaya Diallo est dangereuse (peut-on laisser cette pauvre dame tranquille juste le temps d’un rendez-vous ?), que d’entendre que Me Too, c’est très bien mais que ça va bien maintenant, que de répondre aux mêmes questions auxquelles elle a déjà répondu sur son profil et au moins dix fois dans la même soirée, que de parler à quelqu’un qui n’a rien à lui dire…

Sur cette bonne résolution, je vous laisse, je vais lire le livre Dating Fatigue de Judith Duportail pour mieux comprendre ce qui m’arrive et vous en faire part dans un futur article.
Sinon, toi, es-tu dating fatigué(e) ? Tu partages ça avec les copines pour que je me sente moins seule ?
Laisser un commentaire